Le Douly 1630m. – Cimetière Canadien
En ce dimanche 4 Février la météo plus clémente nous permet d’envisager de faire la sortie prévue
Nous voilà donc à 10 au pied de l’itinéraire qui mène au Mont Aspet. T° 0° pas de vent on aperçoit les fonds de vallée, le plafond est à 1800 m environ.
D’entrée les raquettes s’enfoncent de 20 cm. Les vieilles traces de montées affleurent ça et là, puis disparaissent , plus haut la couche de neige devenant plus épaisse . Après une montée lente mais soutenue nous atteignons les cabanes de la Prade au pied du Mont Aspet
Après une courte pause nous nous dirigeons vers le Douly . Nous laissons à droite le Pic Belloc caché par la brume
Arrivés au pied du Douly J-Pierre qui fait la trace depuis un moment demande si on monte au sommet . Personne ne dit oui , personne ne dit non . Déchainé il attaque tout droit la pente assez raide qui monte au sommet . quelques instants plus tard, nous sommes regroupés autour du Totem sommital tout givré pour la photo de famille . Il est midi. Sans tarder nous attaquons direction sud est la descente de la croupe à travers bois et clairière, Il commence à neiger
Pas d’oiseaux, pas d’animaux, pas de vent personne autour de nous, seule la longue pente immaculée dans laquelle J-Pierre trace inlassablement le sillon . La neige n’est pas de la belle poudreuse mais une surcouche fine et lourde tassée par le vent . La nature semble figée . Les arbres ploient sous leur carapace de neige . On ressent bien cette atmosphère ouatée des journées hivernales.
Le silence…. Ceux qui disent que les femmes sont bavardes ne les ont jamais accompagnés quand elles brassent dans 50cm. de neige
Arrivés à la côte 1400m. nous obliquons vers le nord en direction du cimetière canadien, mais notre courbe de niveau est contrariée par des obstacles arbres déracinés, pentes raides
J-Pierre les contourne avec aisance . Ses longues jambes lui permettant de monter les raquettes au-dessus de la neige . Nous sommes sans cesse obligés de monter et descendre contrôlant souvent l’altimètre . La traversée parait interminable
Soudain la délivrance dans une échancrure le petit cimetière enfoui sous la neige s’offre à notre vue
Nous avons une pensée émue pour les 7 aviateurs venus de leur pays lointains mourir ici pour défendre notre liberté …..
Il est temps de sortir de nos sacs le casse-croûte bien mérité. Il est 14h..
Grand merci à J-Pierre pour sa performance et respect pour nos courageuses compagnes qui ont traversé sans mot dire ni (maudire)
La descente vers la voiture fut une simple formalité . A l’arrivée la joie des participants pouvait laisser penser que malgré tout la balade et la journée furent belles
Le bisou chaleureux de ces dames peu rancunières réchauffèrent le cœur de l’antique accompagnateur
Quelle belle équipe !!
A la prochaine
Un grand MERCI à toi JEANNOT