Publié le 26 Mars 2017
Lorsque Jean-Pierre a décidé ce but de balade, la neige tombée en abondance au mois de janvier confrontée à un hiver très doux par la suite, avait bien fondu en moyenne altitude et dimanche dernier au Castets Sarradis (1781m) il fallait désespérément chercher un névé pour frapper convenablement une bouteille d’anniversaire.
Entre temps la neige a fait son retour, et ce qui devait une petite randonnée printanière, s’est transformé en une belle course hivernale.
De Beaudéan, nous empruntons une route forestière, et dans une boucle, nous trouvons un parking sur lequel un panneau nous indique : Cabane de Conques 1h30.
Très optimiste ce panneau, nous en sommes conscients. Nous nous engageons sur une piste qui aboutit à un guet nous permettant de traverser le ruisseau de Binaros. Différentes écoles pour passer un guet, il y a ceux qui passent lestement de pierre en pierre, ceux qui passent plus précautionneusement et ceux qui, sachant qu’ils vont tôt ou tard manquer une pierre, délibérément acceptent de laver leurs chaussures et éventuellement leurs pieds.
L’ensemble de la troupe (nous sommes 11) a traversé en suivant au choix l’une de ses trois théories. Notre chef est alors confronté à un grave problème. Nous sommes à 1165m la neige recouvre le sol. Pas de trace de sentier ni balise, aucune direction évidente. Quelques tâtonnements inévitables ont lieu et puis, oh miracle, nous finissons par découvrir le sentier qui remonte le long du ruisseau.
Nous ne le quittons plus. Nous montons ensuite en sous-bois et arrivons en vue des cabanes de Courbet 1469m. Nous sommes totalement dans la neige, jusque là les raquettes étaient sur les sacs à dos, elles émigrent sous les chaussures sauf chez une minorité d’irréductibles qui trouvant que la couche de neige n’est pas très épaisse, elles ne sont pas indispensables.
Encore une montée de 200m et nous voilà à la cabane de Conques (nous avons mis beaucoup plus d’ 1h30). Qu’importe, nous sommes arrivés.
Le repas s’impose, nous sommes adossés à la cabane. Nous avons en face de nous, plein sud, les crêtes de Conque, Pène Nère, puis, dominant le tout, nous voyons le sommet de l’antenne du Pic du midi. Un randonneur à ski suivi de son petit chien vient nous rendre visite, c’est un montagnard de haut niveau qui nous raconte des choses intéressantes et utiles tandis que le petit chien se restaure en partageant un peu notre repas. Ces compagnons nous quittent et nous quittons à notre tour la cabane.
Une descente amusante dans la neige, puis aux cabanes de Courbet, les raquettes réintègrent les sacs à dos, nous reprenons le sentier, retraversons le guet et arrivons aux voitures vers 16h.
Inutile de relater la halte à Bagnères, le récit serait trop répétitif. ( tout comme le repas d’anniversaire, mais oui !!)
Tu nous as emmenés dans un beau coin que la neige a rendu encore plus sauvage.
Merci Jean Pierre.
Simon de l’Abreuvoir