Soum de Coste Oueillère (2453m)

Les oueillères sont en Occitanie les semblables des bergères de Fabre d’Eglantine (il pleut, il pleut bergère). Ces vaillantes demoiselles devaient garder des troupeaux de moutons sur les rudes pentes de ce sommet. Elles ont bien mérité d’être les marraines de cette fière montagne.

Monique renoue avec la tradition d’aller retrouver ce lieu. C’est une randonnée qui ne présente aucune difficulté technique sur terrain sec, mais qui demande de se hisser de 1035m sur des pentes toujours assez raides. De bonnes aptitudes physiques sont donc indispensables. Dans le groupe de 13 montagnards qu’elle conduit, tout le monde est bien conscient de cette évidence et une deuxième randonnée est prévue.

Nous partons tous des granges de Camoudiet vers 9h15 et nous dirigeons plein ouest vers le col de Crabe. Nous sommes sur des pentes déjà assez raides. Ceci nous met dans l’ambiance.

Vers 10h15 nous sommes en vue du col de Crabe (1870m) et la séparation s’opère en 2 groupes presque égaux (sauf que 13 n’est pas un nombre pair !). Ils sont 7 à partir vers le soum et les 6 autres vont atteindre le col assez proche et gambader sur des crêtes faciles qui ondulent vers le Pla de l’Acouade(1891m). Le plus délicat de leur déplacement sera de passer au milieu de plusieurs troupeaux de chevaux et de leur faire comprendre que l’on n’a pas pris assez de pain pour contenter tout le monde.

Ceux qui ont pris la direction du Coste Oueillères ont 600m de dénivelée à accomplir à partir du col de Crabe. Il faut monter sur la crête NE du soum. Et ça monte !! Peu de zigzags à pouvoir faire, la crête n’est pas assez large. Il faut de bonnes jambes et un bon souffle. Durant cette rude montée on croise quelques brebis (égarées ??!), donnant ainsi la légitimité au patronyme de ce sommet.

Vers 12h15 la vaillante petite troupe arrive enfin au sommet. La pause, ainsi que le panorama offert sont bien mérités, et le repas bien gagné.

Après la recharge de calories et une courte sieste réparatrice, la descente est entamée. Là, ce sont des genoux fragiles qui peuvent être soumis à contribution. Mais tout se passe bien et tout le monde se retrouve au col sur un terrain beaucoup plus accueillant.

Il suffit maintenant de retourner aux granges de Camoudiet, de reprendre les voitures et retrouver les copains qui après avoir dit au-revoir aux chevaux, « désolés nous n’avons plus de pain ! » avaient trouvé un endroit agréable pour manger à proximité du Pla de l’Arcouade, et sont descendus tranquillement vers les granges.

Payolle en cette saison ne manque pas de terrasses de café ouvertes et c’est sur l’une d’elles que tout le monde s’est retrouvé pour déguster de bons rafraichissements et échanger nos impressions.

Très bien d’avoir reprogrammé ce soum, c’est un beau classique. Même s’il est un peu exigeant.

Merci Monique

S de l’A

Pour voir la vidéo de la randonnée cliquez sur le lien RELIVE ci-dessous:

Le chemin Henri IV

18 juin, importante connotation historique! Dans un premier temps, Janine et Josiane n’y prennent pas garde et nous proposent une randonnée au lac d’Ausseilla, joli petit lac sauvage juché à 2192m au fond d’une vallée à l’ouest du barrage du Tech.

Oui, mais, le «vent mauvais» intervient et la météo très orageuse risque de transformer cette randonnée en véritable «Waterl’eau» avec des traversées de torrents à gué qui seront de véritables «Bérézina». Quelle galère pensent-elles!!

Nous étions pourtant 12 à sortir des voitures au barrage du Tech, mais nous étions dans une grande expectative. Pas question, nous expliquent nos guides, de baisser les bras un 18 juin, devant ces éléments menaçants, il faut résister à l’envie de se mettre à l’abri et faire tout de même une randonnée. « Qui regarde trop la météo finit sa journée au bistrot » dit le proverbe!!

Janine nous suggère de retourner au lac de Lourdes et de prendre l’itinéraire du chemin Henri IV. Toujours l’histoire, mais nous changeons d’époque.

Nous retournons donc à Lourdes et à 10h, entamons ce chemin Henri IV. C’est un itinéraire bien sympathique, après avoir contourné le château de Mourle, il se promène plein NO sur une légère crête, rentre dans la forêt de Mourle, puis la quitte en direction de St Vincent. Vers 12h30, après avoir parcouru 8km, nous sommes en vue de ce village.

Un pré qui vient d’être fauché attire nos regards, nous décidons que c’est un excellent lieu de pique-nique. Nous nous y installons. Le ciel n’est pas trop menaçant, nous avons un sursis pour manger.

Vers 13h30, nous prenons le chemin du retour vers Lourdes. Il ne faut pas provoquer les « éléments » et ne pas trop s’attarder. 

Ce chemin que nous empruntons à l’aller comme au retour, a passablement souffert d’une nuit agitée. Il est très boueux par moments et de nombreuses branches d’arbres ont été arrachées par un vent violent.

En slalomant entre la boue et les branches, nous arrivons au lac de Lourdes vers 15h30.

Notre projet, de prendre des consommations au café du lac qui nous paraissait très accueillant, va être contrarié par l’arrivée de la police municipale. On craint, nous expliquent ces policiers, en fin d’après midi,  de nouveaux violents orages avec des mini-tempêtes, il ne fera pas bon de rester sous les  arbres qui nous environnent.

Nous quittons donc cet endroit et allons au centre de Lourdes où nous trouvons une terrasse moins exposée aux intempéries et tout de même bien agréable.

C’est en ce lieu que nous terminons cette sortie très judicieusement improvisée.

Merci Janine, merci Josiane, vous avez bien conjuré le sort et vous nous avez proposé une belle découverte.

S de l’A

Sommet d’Antenac 1990m

La météo, en ce 11 juin est encore bien capricieuse. Il n’est pas prudent d’envisager des randonnées au long cours. En principe, les orages font la grasse matinée, on peut donc tenter une sortie dans ce créneau. Forte de ces réflexions, Monique nous propose d’aller visiter une crête qui nous est familière, entre le port de Balès et le sommet d’Antenac.

Elle trouve 7 compagnons qui, avec elle, viennent tenter l’aventure.

Nos voitures ayant gravi le port de Balès en partant de Mauléon Barousse, font encore 100m de piste et à 9h30 nous laissent terminer à pied les 6km qui nous séparent du sommet d’Antenac.

L’itinéraire est très facile et touristique, il est nommé sur la carte IGN « Tour d’Oueil Larboust ». Question dénivelée, il ondule entre 1755m et 1990m. Il offre un magnifique panorama sur les Pyrénées centrales. Cette publicité touristique est réelle, mais si l’orage fait la grasse matinée,  le brouillard lui,  est un « lève tôt » et assez vite, il viendra s’inviter autour de nous. Néanmoins, nous avançons bien et vers 11h30 atteignons le but.

 Le brouillard nous a un peu oublié, nous en profitons pour pique-niquer et nous payons le luxe de distinguer le massif de la Maladetta. Nous passons un moment sympathique, mais vers 12h30, nous ressentons la nécessité de déguerpir.

Après 5mn de marche la pluie et l’orage au loin se manifestent. Nous ne subissons que de petites escarmouches et pouvons rallier les voitures en étant très peu mouillés. Il y a des pâtisseries dans les coffres, mais il n’est pas question de les déguster sur place.

Nous redescendons le col de Balès et trouvons à St Bertrand de Comminges une terrasse de café abritée par un magnifique arbre centenaire avec une profusion de branches qui peut faire office de parasol comme de parapluie. Les rafraîchissements et les desserts sont les bien venus.

Nous nous y attardons un long moment devisant « de tout et de rien ».

Arrive l’heure de la séparation, nous remercions fortement Monique qui a su conjurer  « le vent mauvais » et nous faire passer cette bien agréable journée.

S de l’A

Congosto d’Entremon

Une fois de plus, il faut adapter les projets de randonnée aux caprices de ce temps actuellement orageux et dégradé. Délaissant le val d’Aran, Alain nous invite à le suivre au-delà d’Ainsa, à la recherche du (beau) temps retrouvé. Il entraîne 16 disciples.

Après Ainsa, nous prenons la route de Barbastro et entre les lacs Mediano et El Grado, arrivons à l’entrée du défilé (congosto) qui doit nous conduire au barrage de Mediano.

Ce Congosto est une agréable curiosité. Le sentier évolue rive gauche du rio. Assez rapidement, nous parcourons des corniches taillées dans le roc. Une série de mains courantes dans les passages étroits sécurise ce chemin. Le plus original du parcours (d’après moi) réside dans les 5 marches métalliques scellées dans le roc facilitant un passage bien délicat. Au bout d’une heure, nous arrivons au barrage de Modiano.

Nous étions venus il y a 5 ans, le niveau du vaste lac artificiel était à son maximum. Aujourd’hui, il est dangereusement bas. Le clocher d’une chapelle dépassait de la surface du lac en son milieu. Hier, nous l’avons vue dans son intégralité. Elle ne paraît pas avoir été détériorée par son séjour prolongé dans l’eau.

Ces considérations sur la sécheresse étant terminées, nous traversons le barrage, et nous dirigeons par la route vers le village de Samitier. Au centre, une belle fontaine nous permet un agréable rafraîchissement.

Nous prenons ensuite une piste qui nous monte, 300m au-dessus du village, à une église en bon état puis à une tour bien délabrée.

Nous avons démarré la randonnée à 9h30, il est midi il faut trouver un endroit de pique-nique. Nous avisons sur un éperon voisin une autre tour en ruine. Descendant la courte pente raide qui nous avait conduits à l’église, nous prenons un petit sentier non moins raide avec une petite escalade pour terminer, et sommes sur une plate-forme au sommet de cet éperon. Endroit idéal pour notre repas.

Nous jouissons d’une vue magnifique, seule une ligne électrique à haute tension pourrait gâter le paysage.

Vers 14h, le signal du départ est donné. Terminés les petites escalades et passages escarpés, une piste, puis un sentier nous conduisent gentiment vers la « civilisation ».

Arrivés sur la route à 1km de nos voitures, nous avons préféré éviter cette portion goudronnée en plein soleil et avons pris quelques petits diverticules un peu raides par moments qui nous ont permis de nous approcher du but en pleine nature. Vers 16h, nous étions aux voitures. C’est un très beau circuit, nous avons fait 15km sur des terrains divers et dénivelé 500m. Un peu physique tout de même.

Nous avons interrompu notre route du retour par une pause à Escalona où la dégustation de boissons fraîches nous fit clore cette très agréable randonnée.

Encore une fois, un grand merci, Alain pour des remarquables idées de sorties.

S de l’A