Publié le 30 Avril 2017
Jean Pierre nous convie à une sortie où nous allons nager en pleine poésie aérée.
D’abord les scientifiques cartographes de l’IGN, n’ont pas cru nécessaire de donner un nom à cette éminence de 1944m qui s’accroche comme elle le peut sur la face sud du pic de Montaigu.
Cette absence de baptême officiel explique peut-être sa dénomination officieuse : La rue St Vincent qui culmine au sommet de la butte Montmartre a été le thème de chansons très poétiques chantant des orphelines ou des mendigottes : « en haut de la rue st Vincent, un poète et une inconnue….. ».
Revenons dans les Pyrénées et, sous un ciel tourmenté, à 9h30, une petite troupe de 13 montagnards se dirige vers le Courtaou et les granges de la Lit. La troupe est vaillante et les granges sont ralliées rapidement. Un petit arrêt sur ces granges magnifiquement restaurées et une constatation : Nous montions en sous-bois à l’abri du vent, mais ensuite, l’horizon se dégageant, celui-ci nous rappelle qu’il s’était invité dans les prévisions météorologiques : Avis de tempête !! Continuons tout de même. Nous atteignons une jolie cabane accueillante et pendant 5 minutes, nous faisons une halte entre ses murs paisibles.
Et puis, il faut bien repartir :
« Mais au-dehors,
La meute innombrable des vents
Aboie autour des seuils et des auvents
Ils viennent, d’au-delà des vagues effarées,
Dieu sait pour quelle atroce et nocturne curée »……
Ces magnifiques vers d’Emile Verhaeren décrivent parfaitement ce que nous subissons. Bousculés par les bourrasques, certains se retrouvent à terre. Heureusement le terrain est facile et notre chef, maitrisant parfaitement son GPS, nous fait gravir les 300m de dénivelée restante et nous amène au sommet. Joli et sympathique sommet qui présente un beau panorama, mais bien qu’il soit 12h30, nous décidons d’aller nous restaurer un peu plus bas protégés par cette accueillante cabane.
Nous descendons rapidement, aidés par quelques petits névés fraichement installés et vers 13h, nous pouvons ouvrir les sacs. Nous n’allons pas nous attarder, le vent parait s’être calmé, mais la pluie risque fort de lui succéder. Nous repartons et descendons bon train. A 14h30, nous sommes aux voitures, et comme si le ciel nous avait gentiment attendus, il commence à pleuvoir.
En fin de compte, ce vent à bien pimenté cette jolie balade, tu nous la proposeras de nouveau avec des cieux plus cléments.
Merci Jean-Pierre
Simon de l’Abreuvoir