Publié le 29 Novembre 2015
Dén.667m. 6500m.AR
La ville de Luchon fût au 19ème siècle une ville thermale réputée accueillant une clientèle très argentée et parfois sportive. Pour gravir le pic d’Aneto (le Néthou cela faisait plus chic) les montagnards partaient de Luchon avec leur guide et leur porteur, passaient par l’hospice de France, le port de Vénasque et filaient vers le massif de la Maladetta.
Il ne fallait pas au 20ème siècle manquer le virage de la pratique du ski. Cela tombait bien, la ville est adossée sur sa partie sud-ouest à une importante colline boisée nommée bois de Sahage. Au sortir de ce bois en amont existe un vaste plateau qui se prolonge vers le pic de Céciré 2403m. Tous les éléments sont réunis pour faire une station de ski.
Un grand hôtel, digne des hôtels particuliers de Luchon et de leurs occupants est érigé au sommet de ce plateau. C’est la naissance de Superbagnères à 1800m d’altitude. Il faut maintenant relier cette station à Luchon, 1200m plus bas. Nous sommes au début du 20ème siècle, le chemin de fer est roi. Une ligne de chemin de fer crémaillère (comme il y en a plusieurs en Suisse) est construite, et inaugurée en 1912. Partant du centre de Luchon elle arrive au pied du grand hôtel de Superbagnères.
Cette ligne sera en service jusque en 1966, elle aura donc fonctionné 54 ans. Le 28 février 1954 un tragique accident scellera son destin, une route arrivant à Superbagnères va être construite, nous sommes passés dans l’ère de l’automobile, et peu à peu la désaffection de la clientèle entrainera la fermeture de la ligne. Le démontage des rails a laissé place à une piste, il ne reste pratiquement plus de vestiges évoquant cette ligne à l’exception notable du viaduc en pierre de Mail Trincat d’une longueur de 88m.
Ce fut le but de notre randonnée. Partant de Luchon vers 9h30, nous y arrivâmes vers 11h30. En amont comme en aval de ce viaduc, des petits sentiers permettent de descendre légèrement et ainsi nous pûmes admirer les magnifiques arches en pierre qui le soutiennent. Nous sommes ensuite redescendus afin de trouver un peu de soleil et avons fêté l’anniversaire de l’une de nos équipières. Malgré le soleil, l’amitié et le repas, un brin de nostalgie persistait dans l’esprit de certains.
Belle petite balade romantique.
Simon de l’Abreuvoir