La météo, trop fraiche, rendant la sortie initialement prévue au pas du Gat aléatoire, Jean Pierre changea carrément son fusil d’épaule (expression appropriée en période de chasse) et nous amena découvrir un itinéraire en vallée d’Orle.
Petit retour en arrière : Il existait des mines en Espagne, mines Forcalli, situées au sud du port d’Orle. Un ingénieur, Paul Decauville a imaginé une voie ferrée étroite permettant d’acheminer ce minerai jusqu’à la laverie de Lascoux. Des wagonnets tirés par des mules, faisaient le trajet. Cette ligne évoluait environs à 1200m d’altitude et en bout de ligne, un câble descendait le minerai dans la vallée à Artiguepla.
Il reste de cette hardie construction, la piste empruntée par les wagonnets, elle est taillée à flanc de montagne, elle surplombe le fond de la vallée de 500m et lorsque le passage en corniche est impossible, des tunnels percent la montagne. La visite de ce vestige s’appelle circuit Decauville.
Jean-Pierre amène donc avec lui 12 randonneurs, curieux ou nostalgiques, ou tout simplement désireux de profiter de ce beau soleil pour faire une balade en montagne.
Nous partons du parking de la Pucelle au sud de Lascoux. Nous prenons initialement le sentier du port d’Orle, ensuite après une bonne montée d’environ 500m dans une magnifique forêt aux couleurs automnales, nous empruntons le circuit Decauville. C’est un très facile sentier qui évolue pratiquement horizontalement en direction du nord. Par endroits la nature a repris ses droits, des effondrements de falaise schisteuse, des éboulements ne permettraient plus le passage des wagonnets. Restent, les tunnels. Nous en avons traversé 5. Ils ne sont jamais bien longs. Il est conseillé de bien se baisser, surtout aux entrées et sorties, une accumulation de terre a rendu leur hauteur bien réduite.
Nous trouvons une petite clairière avant de quitter cette piste. Nous y mangeons avec en toile de fond le col de Cassings le pic de l’Har, et puis, la discussion est ouverte sur les autres crêtes que nous apercevons.
Au niveau de cette clairière nous pouvons lire un panneau indiquant : la roue du funiculaire ; mais ne connaissant pas la distance qui nous en sépare, nous prenons la direction du parking de la Pucelle. Une descente dans la toujours magnifique forêt de hêtres de Bonac, nous retrouvons nos voitures vers 15h.
Bien belle découverte, il faudra peut-être retourner voir cette roue.
Merci Jean-Pierre
Simon de l’Abreuvoir