Le Pic de Bazès 1804 m

Martiane nous invite à la suivre au pic de Bazès. A priori en démarrant du col de Couraduque (1372 m), dénivelé moins de 500 m, ce n’est pas une grosse affaire. Mais les apparences peuvent être trompeuses !!

Nous quittons le col de Couraduque vers 9h30 et par une large piste, nous nous dirigeons vers le col de la Serre, situé 100 m plus haut, puis vers le col de Bazès (1527 m), toujours sur une belle piste.

Le pic est bien installé devant nous, en nous offrant sa face sud : une falaise rocheuse bien verticale.

Le sentier est malgré tout bien marqué, il contourne cette paroi par l’est, et monte en pente soutenue mais acceptable. Il traverse un pierrier bien tassé, puis il atteint la crête est du pic. Il vire à gauche (plein ouest) pour monter le long de cette crête et en sous-bois jusqu’au sommet.

A ce niveau, il n’est plus du tout débonnaire ; raide, caillouteux, rocailleux. Il franchit un bois de hêtres très tourmentés (ils ne doivent pas être heureux de se trouver sur un tel terrain !).

Il faut ensuite franchir un petit chaos de blocs encore humides. Puis « petite cerisette sur le gâteau », une petite cheminée, facile, il est vrai, qui conduit enfin au sommet. Entre 11h et 11h45, tout le groupe s’y retrouve à l’exception d’une défection (à mi-crête) et de « sa guide personnelle ».

Le repas est bien mérité. Le « magnifique panorama » auquel l’on aurait pu légitimement s’attendre est malheureusement affecté par des nuages qui masquent les crêtes des hauts sommets ainsi que par le brouillard montant des vallées. Une famille originaire de la Creuse, qui passe ses vacances « sportives » dans la région, arrive elle aussi au sommet. Ils sont émerveillés par cet environnement. Dommage pour eux que ce ne soit pas un grand beau temps et un ciel bien dégagés qui les accueillent. Ils l’auraient bien mérité !

Vers 12h45, il est temps de redescendre, un projet de descente plein nord vers le col de Navaillo est vite abandonné. La pente dans cette direction est encore plus accentuée.

C’est l’itinéraire de l’aller qui est choisi. Le terrain est un peu moins humide, cependant la descente est très précautionneuse et il faut environ 1 h pour arriver au col de Bazès. La troupe est attendue par les 2 déserteurs qui étaient partis faire leur petit plan B au pic de Berbeillet. Pas trop foulant ??

Le groupe totalement reconstitué (13 randonneurs), repart au col de Couraduque, et reprend les voitures.

Pas très facile de trouver un café ouvert en cette saison creuse, même à Argelès. Nous finissons par trouver un salon de thé qui nous offre de bonnes boissons chaudes.

Ensuite, chacun va regagner sa « modeste chaumière ».

Très belle randonnée de caractère, à l’image de la montagnarde que tu es.

Merci Martiane

S de l’A

Le Soum de Monpelat 2470 m

Bien sûr, c’est loin d’être une première. Mais judicieusement bien placé à l’est du massif du Néouvielle, il offre un très beau panorama sur tous les lacs de ce massif et son ascension est intéressante.

De plus, la fine couche de neige rescapée des conséquences de la mauvaise météo qui a sévi lors de la semaine, va ajouter un peu de piment à son ascension finale et magnifier le panorama.

Bernard nous convie donc à partir du parking du lac d’Orédon à 9h30. Il est suivi par 15 randonneurs.

Le sentier en sous-bois est un peu raide, de nombreuses marches artificielles ont été créés. Quelques petites marches rocheuses et quelques racines ne posent pas de problème pour la montée qui se fait sur un rythme soutenu.

A 11h, tout le monde se retrouve au col d’Estoudou (2260 m).

Parallèlement, un petit plan P (comme pépère) avait été programmé. Une voiture contenant 3 randonneurs (déjà qualifiés) avait poursuivi sa route vers le lac d’Aumar. De ce lieu, le Gr10 conduit au col d’Estoudou en évitant la « rude » montée déjà citée. Sur 3,5 km, ce sentier évolue en montagnes russes avec quelques montées et descentes. Pas plus de 200 m de dénivelée cumulée. Par contre la neige résiduelle fondante le rend par moments bien boueux. Sans se presser ces 3 compères arrivent au col d’Estoudou vers 11h30. C’est l’heure de chercher en endroit agréable pour manger. Il n’en manque pas, ce large col herbeux offre un panorama intéressant sur le massif du Néouvielle, sur le barrage de Cap de Long. Il se trouve au bord d’une falaise et si l’on s’approche du bord, on aperçoit la route avec ses célèbres lacets : edelweiss, myrtilles et écureuil.

Revenons aux randonneurs : après le col, ils ont pris le sentier bien marqué (attention à quelques diverticules) qui mène 200 m plus haut au sommet. Une couche de neige un peu plus épaisse à son approche rendra l’ascension finale légèrement plus délicate et d’ailleurs quelques glissades (à la descente) rendant quelques pantalons humides en seront la preuve.

Le panorama de ce sommet est splendide, que ce soit sur les nombreux lacs de cette région, que sur tous les sommets environnants avec leurs manteaux neigeux tout frais. A noter que le lac de l’Oule est vide, peut-être y a-t’il des travaux au niveau du barrage.

Malgré la beauté du site, de par la surface réduite du sommet et un petit vent frais qui n’incite pas à un long séjour, le groupe décide d’aller retrouver pour manger les 3 « compères », déjà rejoints par 2 randonneuses qui avaient abandonné l’ascension du Monpelat.

Ainsi, vers midi, tout le monde est au col pour se restaurer.

Nous le quittons vers 13h. Il a été décidé « à une large majorité des votants » qu’il était opportun de profiter de la présence d’une voiture au lac d’Aumar et que tout le monde aille dans cette direction, évitant ainsi la descente sur le lac d’Orédon déjà qualifiée de raide un peu caillouteuse, plus aisée à faire à la montée qu’à la descente.

C’est d’ailleurs dans ce sens que ce sentier offre les plus belles perspectives. On aperçoit le lac d’Orédon 200 m plus bas puis au sortir de la forêt, on pourra apercevoir les laquettes.

Surtout, nous ne perdrons jamais de vue le pic de Néouvielle.

La voiture judicieusement stationnée au lac d’Aumar va permettre à chaque conducteur d’aller quérir son véhicule sagement resté au lac d’Orédon.

Quelques kilomètres plus bas, le Relais du Néouvielle nous permet de nous rafraîchir et de terminer cette bien agréable journée.

Très bonne idée ta proposition de randonnée.

Merci Bernard.

S de l’A

Pour visionner la vidéo de la rando cliquer sur le lien Relive ci-dessous 

Signal de Bassia par le Pas de Bassia 13/10/2024

Selon la toponymie des Pyrénées un Signal est une hauteur, un tertre d'où l'on voit loin, une montagne où l'on communiquait par des feux, des fumées.

Bassia viendrait du gascon bassia qui signifie grande cuvette, bas fond de vallée, combe.

C'est donc vers ce sommet de 1921 m point culminant des Baronnies et formidable belvédère sur la Chaîne et sur la plaine que nous mène Alain en cette magnifique journée d'Octobre.

Nous sommes seize à démarrer vers 9h40 de la pelouse du Col de Beyrède à 1417m. Délaissant la voie normale Alain nous conduit Nord-Est vers un sentier non indiqué sur les cartes qui chemine parallèlement et en contrebas des crêtes de Bassia.

Traversant une forêt où le hêtre domine nous débouchons au bout d'une heure sur la crête par le Pas de Bassia à 1664m.

Pendant le regroupement Alain propose aux plus rapides de continuer vers l'Est, vers le Cap de Paou 1769m et le Plo de Berdaoulou 1781m. Un berger à la recherche de ses brebis nous dit que cette éminence de la crête composée de ces deux sommets serait le véritable Bassia selon tous les locaux pratiquant le pastoralisme dans ces lieux.

Le demi groupe restant reprend sa progression vers l'Ouest en suivant la crête qui par moments peut être étroite et escarpée. Notre allure tranquille nous permet de jouir du somptueux panorama que ce soit à gauche vers le Sud avec les hauts sommets pyrénéens ou à droite au Nord avec d'abord le vertigineux abrupt plongeant vers les Baronnies justifiant le terme de bassia, puis la plaine immense.

Vers 11h45 nous parvenons au Cap de Castillon à 1900m. Le Signal est en vue à 750m avec son grand cairn et un peu plus loin sa célèbre antenne relais.

Le groupe initial est reconstitué en atteignant le sommet à 1921m vers 12h15.

Comme d'habitude, car le Club visite souvent ce si beau sommet, nous descendons pour la pause repas vers le petit col situé 80m plus bas en suivant la crête.

La « terrasse du restaurant » offre un point de vue unique et nous nous y attardons sous un beau soleil jusqu'à 13h45 pour la descente par la voie classique qu'Alain agrémente d'une petite variante .

Le Col de Beyrède est rejoint à 15h .

Le bistrot de Sarrancolin étant fermé, il faut remonter à Arreau pour trouver une terrasse propice au pot de l'amitié agrémenté de pâtisseries dont celle de notre pâtissier attitré.

Merci Alain pour cette belle rando classique mais toujours très appréciée qui nous a fait parcourir 6,5 km pour 637m de D+ pour les uns, 8,5km pour 770 m de D+ pour les autres.

JPL

pour la vidéo Relive cliquer sur le lien ci-dessous

Pic de Santa Marina ou de Nabain 1800 m

Dénivelé 780 m

Annie et Francis nous invitent en Espagne.

La route est longue, nous partons tôt. Après Ainsa, nous allons plein ouest, puis prenons une petite route qui nous conduit au village d’Ascaso.

Contrairement à ce que l’on peut lire sur d’anciennes cartes, il n’est pas abandonné, quelques maisons ont été restaurées et sa petite place centrale avec son cadran solaire est très jolie.

Ce village organise le plus petit festival de cinéma au monde...

Nous partons à 9h30. Nous sommes 16 à arpenter un sentier qui va tout de suite nous livrer sa nature. Il est assez raide et caillouteux. Par moments, nous évoluons sur des dalles rocheuses, c’est plus confortable, mais en ce petit matin elles sont légèrement humides et pourraient être un peu glissantes. Au bout d’environ 400 m de dénivelé, nous sommes sur la crête du mont Santa Marina, nous montons plein ouest et bifurquons vers le nord.

Depuis notre départ, nous sommes environnés par un léger brouillard qui n’est pas bien gênant s’il ne se transforme pas en pluie réelle. Il nous empêche, néanmoins, d’admirer le magnifique panorama à 360°.

A partir de la crête, le sentier est légèrement moins raide mais toujours caillouteux.

Nous arrivons au sommet vers midi et y découvrons les ruines de l’ermitage de Santa Marina. Il est évident qu’étant donné son éloignement avec les villages les plus proches les ermites pouvaient jouir d’une parfaite solitude.

Nous y prenons notre repas, le lieu est agréable, mais ne nous y attardons pas, le soleil se fait toujours attendre et nous commençons à sentir un peu la fraîcheur.

Nous repartons à 13h, reprenons l’itinéraire de l’aller et, entre 14h30 et 15h, tout le monde se retrouve aux voitures après avoir fait une petite désescalade pour atteindre la route.

Nous partons vers le très beau village de Janovas qui, outre ses belles petites rues à visiter, nous offre de pratiques tables de pique-nique.

Ce village a été détruit en partie dans les années 60 à la suite d’une décision de construction d’un barrage, construction qui n’a pas abouti.

Les habitants ont été expulsés dans des conditions très dures.

Depuis quelques années, le village est en cours de restauration par la volonté des descendants de ces personnes expulsées « victimes d’un barrage de papier ».

Nathalie nous offre le pot de l’amitié pour fêter son anniversaire. Merci à toi.

Le Pic de la Géla 2851 m

Voilà une grande randonnée alpine à laquelle Jean-Pierre nous convie. Ce pic que l’on peut considérer comme étant placé à l’extrême ouest du cirque de Troumouse, le dernier des grands sommets de la muraille de Barroude, a une situation privilégiée pour offrir un grandiose panorama.

En outre, sa crête finale, très étroite et aérienne, fait qu’il ne va pas être accessible à toutes les jambes.

Partant de là, la totalité du groupe que Jean-Pierre amène ne va pas arriver au sommet. Certains vont s’arrêter à la Hourquette de Héas qui offre déjà un très beau panorama.

15 randonneurs démarrent de la station de Piau-Engaly vers 8h30. Il faut ajouter qu’une heure plus tard 3 autres randonneurs vont partir du même endroit avec un programme nettement plus facile, vers le point d’intersection entre le sentier qui monte au col de Campbieil, et la Hourquette de Héas (2239 m). Leur but étant de descendre ensuite au lac de Badet, modeste quoi !!!

Quels que soient les groupes, dès le départ, on peut se rendre compte des stigmates laissés par les pluies torrentielles des semaines précédentes. Tout le monde monte par le sentier rive gauche de la Neste du Badet (itinéraire, on ne peut plus classique), ce sentier si facile et tranquille, auparavant est semé d’embûches créées par nombre de petits rus que nous traversions sans y prendre garde et dont le lit s’est considérablement approfondi.

Ne nous plaignons pas, nous sommes en randonnée, ayons plutôt une pensée pour les habitants de la région d’Eget qui ont eu leur maison inondée.

Revenons à la randonnée. Deux personnes se laissent décoller du groupe principal, leur but étant d’atteindre au mieux la Hourquette de Héas. Les 13 autres poursuivent leur progression. Aux abords de la Hourquette, les mêmes causes produisant les mêmes effets, le sentier caillouteux a été totalement raviné. Il faut presque le recréer. Un autre groupe de randonneurs venus d'Auch vient prêter main-forte pour cet « ouvrage ». Arrive enfin la Hourquette avec son magnifique panorama.

Il s’agit ensuite de gravir pleine crête, le 1.5 km qui va amener à ce sommet si convoité. Au départ, la crête est large et l’on s’approche rapidement du sommet. Mais dans ses derniers 200 m linéaires, elle devient de plus en plus mince et aérienne. Habituellement, ce n’est pas un gros problème ; il n’y a pas de réel pas d’escalade à franchir, tout juste s’aider un peu de ses mains par moments. Mais le rocher est recouvert aujourd’hui d’une fine couche de neige glacée et devient de plus en plus délicat à arpenter.

D’accord, dit Jean-Pierre, cela fait 4 h que nous montons sur des sentiers pas toujours bien confortables, nous ne sommes qu’à 40 m linéaires du sommet. La philosophie d’une randonnée en montagne n’est pas d’atteindre à tout prix de but fixé, mais de se faire plaisir et de ne prendre aucun risque pour soi-même et surtout pour les autres.

Il existe un danger à persévérer, pas question de prendre ce risque. Nous en restons là.

Tout le monde, bien entendu, acquiesce, enchanté de jouir du plein soleil et du magnifique panorama.

Le retour se fait vers la Hourquette, puis, après avoir négocié, ces peu sympathiques éboulis un itinéraire herbeux et raide par moments, mais sans danger, conduit le groupe au lac de Badet.

Le groupe « C » qui en avait fait son but de randonnée, l’a abandonné depuis un certain temps et musarde sur le sentier du retour.

Quant au groupe « B », aux approches de la Hourquette, considérant le mauvais état du sentier a fait demi-tour et est redescendu par le sentier de l’aller (rive gauche).

Il suffit d’une heure sur une sente facile rive droite pour rejoindre le parking de Piau. De ce sentier, on aperçoit bien la rive gauche et les dégradations provoquées par les orages.

Tout le monde s’étant retrouvé à Piau, notre sympathique café à Aragnouet nous accueille et nous nous abreuvons tout en dégustant les gâteaux de nos pâtissiers « maisons », toujours les mêmes, nous les remercions.

Une randonnée difficile rendue encore plus délicate par l’état verglacé de la crête. Tu l’as menée parfaitement en ne prenant aucun risque, bravo et merci, Jean-Pierre.

S de l’A

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