Publié le 30 Juillet 2024
Le pic de Sauvegarde 2738 m
Encore un grand classique. Il fait partie de cette haute crête qui marque bien la frontière entre la France et l’Espagne. Vu du refuge de Venasque, il paraît redoutable à gravir.
Mais revenons au départ. Maryse et André amènent avec eux une équipe bien en jambes. Ce sera nécessaire, il y a, 1360 m à monter. Le départ devant l’Hospice de France (1380 m) est donné très tôt, 7h30, c’est la clef du succès.
Peu de choses à dire sur cette montée plein sud en direction du refuge de Vénasque. Le sentier est excellent dans la majeure partie de son parcours. On monte d’abord côté rive gauche du ruisseau du Port de Vénasque, (suivant l’appellation de la carte IGN). Pauvre petit torrent qui n’a pas droit à un patronyme un peu plus personnel ! Après une heure d’ascension, on passe rive droite (vers 1800 m), cette précision est intéressante dans la mesure où ainsi, on peut continuer à profiter de l’ombre générée par le pic de la Pique, à la base duquel le sentier progresse. Avec la journée qui s’annonce chaude, cet élément n’est pas négligeable. Un peu plus loin, le sentier est un peu dégradé en 2 ou 3 petits passages, il y a eu des éboulements et il faut passer ces cassures. Rien de méchant.
Non loin du refuge se trouve la cabane de l’Homme, totalement effondrée à présent. Elle est à côté du trou des chaudronniers. Ce lieu est chargé d’histoire tragique. Jadis, un groupe de travailleurs saisonniers a été enseveli sous une avalanche.
Encore un petit effort et voilà le refuge de Venasque (2248 m). Tout récent, assez beau. Il remplace l’ancien refuge qui n’était qu’une vaste tente en toile. Encore 220 m à grimper et ce sera le port de Vénasque (2444 m). Ce col est invisible depuis le refuge. Il se cache timidement derrière les contreforts du pic de la Mine. Le sentier qui s’élève au-dessus du Boum (lac) supérieur va obliquer légèrement à l’est pour l’atteindre. Cette dernière partie du sentier n’est pas naturelle. Elle a été aménagée pour faciliter le passage en Espagne. Il fallait jadis, pratiquer un peu d’escalade pour atteindre la crête.
Lorsque l’on arrive au col (qui n’est qu’une très étroite brèche) on voudrait y venir pour la 1ère fois. Après le final du sentier pierreux et un peu pentu, soudainement, l’horizon se dégage et, comme magnifique récompense, tout le massif de la Maladetta s’offre aux yeux du randonneur. Petit bémol, hier une légère brume altérait ce merveilleux tableau.
Quoiqu’il en soit, le col (atteint à 10h25) n’est pas le but de la sortie. La troupe est soudée et personne ne rechigne pour terminer les 300 m restant à monter jusqu’au sommet du pic de Sauvegarde.
C’est par le sud, côté espagnol qu’il se gravit. Après le col, une petite dizaine de mètres à descendre et le sentier par plein ouest. Il monte en corniche contre la face du pic, il est d’abord un peu raide puis contre les rochers, il devient très étroit, légèrement aérien. Un câble, dont l’emplacement est discutable, aide au passage le plus aérien. D’après moi, il est surtout utile et bien placé pour la descente.
Ensuite, le sentier s’élargit et le sommet apparaît, il est 11h45.
Il n’est pas compliqué de supposer que le panorama est grandiose. On voit en fait une grande partie de la chaîne centrale des Pyrénées. Une petite réflexion personnelle, on a une vue plongeante sur la ville de Luchon et l’on constate que les allées d’Etigny sont dans l’alignement parfait du sommet. Le hasard n’y est pour rien, les allées ont été tracées dans ce but.
Après un repas et un repos bien mérités, à 13h, le signal du départ est donné.
La descente se fait sur le même itinéraire, le port de Vénasque et le refuge où une petite pause café est bien agréable.
Restent ensuite les 860 m à descendre pour aboutir à l’Hospice de France.
Ces 1380 m de dénivelé (je persiste à orthographier en « vieux François »), pèsent sur certaines jambes. Pour récompenser tout le monde, Germaine célèbre son anniversaire. (C’est le 2ème fêté en ce lieu). Bon anniversaire Germaine.
Cette petite troupe de 17 vaillants randonneurs reçoit pour cette occasion le renfort de 2 petits groupes, dont l’un a fait le port de Vénasque en passant par le port de la Picade, l’autre s’est contenté de rallier le refuge et le port, puis est redescendu en oubliant de monter au Sauvegarde.
La séparation s’opère à Luchon, certains vont aller vers la vallée d’Aure par le col de Peyresourde, les autres vont rallier Montréjeau.
Très belle sortie montagnarde. Merci à vous Maryse et André.
S de l’A