Le pic d’Entécade 2268m
Qu’il est agréable à faire ce pic ! Il est affublé d’un nom pas bien élogieux, « Entécade » en occitan comme en Aranais (en gros la même langue) signifie petit, qui a eu une mauvaise croissance. Il est vrai qu’il se situe à l’extrémité sud d’une crête moins élevée que ses grandes voisines. Il faut tout de même grimper pas loin de 900m pour y accéder, mais le terrain est toujours facile.
Ayant été un peu retardés par un important troupeau de moutons en transhumance, nous ne quittons l’Hospice de France qu’à 9h30. Nous sommes 15. Nous grimpons d’abord sur le plateau de Campsaure, le sentier est facile, des fois un peu raide, mais rien de bien méchant. En cette saison, ce plateau fait la joie des herboristes et amateurs des nombreuses espèces de fleurs que nous y trouvons.
Ensuite, ce n’est pas compliqué, à un croisement de sentiers, il faut emprunter celui qui va plein est puis sud-est, dans une large vallée, passer non loin de petits étangs, puis le sentier bien marqué par une série de longs zigzags conduit au « Tuc dera Entecada » si l’on veut respecter son véritable patronyme. Nous y sommes un peu après midi.
Malgré sa modeste altitude, ce sommet offre un magnifique panorama, en particulier sur tout le massif de la Maladeta. Mais une fois de plus, la météo ne nous est pas bien clémente. Et au sommet le brouillard, « c’était l’horizon » !!
Une exception sur ce panorama virtuel : la face est du pic de la Pique, un triangle posé verticalement : magnifique et impressionnant.
Nous sommes contents d’être au sommet. Par contre, un petit vent frais et l’exigüité du site nous conseillent de descendre chercher un lieu de repas abrité et plus confortable. Les vastes herbages que nous avons parcourus à la montée n’en manquent pas et nous trouvons après quelques minutes de descente ce qu’il nous faut.
Après le reposant repas, Monique nous suggère de faire un petit crochet par la cabane de Pouylané (ou d’Arro), cabane en très bon état et confortable.
Nous descendons ensuite récupérer notre itinéraire de l’aller et nous retrouvons le croisement de sentiers. L’un conduit vers le Pas de la Monjoye et le Pas de l’Escalette, splendide balade, mais assez longue ; l’autre musarde sur le plateau de Campsaure vers la cabane du même nom et le col de Barèges.
Nous choisissons le 3ème sentier, celui de la monté, qui nous ramène en 1/2h à l’Hospice de France.
Nous y sommes avant 16 h et, à l’extrémité du parking, des rondins d’arbres abattus offrent d’excellents sièges pour fêter un anniversaire.
Bien sûr, nous l’avons gravi bien souvent, mais son accès facile et la beauté de son panorama (quand le ciel est bien dégagé) font que nous ne lui avons dit qu’un au revoir. Nous l’aimons trop pour ne pas y retourner.
S de l’A